Etre là (aquí)

Résumé de l'auteur :

Dans la prison El Buen Pastor, la plus grande prison pour femmes du Costa Rica, une troupe de danse folklorique s'est improvisée afin de transcender les limites imposées par les barreaux : par la réappropriation de leurs mouvements, de leur corps et de la notion de temps, ces femmes s'évadent...
Après chaque répétition du jeudi après-midi, le dur quotidien du centre pénitentiaire reprend le dessus sur l'instant de rêverie. Ces femmes travailleront à l'usine de la prison, iront à l'école, puis, pendant la pause joueront au football, ou bien s'occuperont en faisant des travaux manuels.

Ce film est un voyage au cœur de certaines failles du système, d'où l'on observe la micro-société carcérale, ce lieu où l'on voit s'égrainer le temps au compte-gouttes.
Une des principales préoccupations, qui revient à l'esprit la plupart du temps une fois à l'extérieur, est l'incertitude du dehors après le passage par la case prison, surtout quand on a grandi dans un bidonville. Face au grand taux de récidives, y croire devient difficile, certaines prisonnières disent même se sentir mieux en prison qu'à l'extérieur.
Prison bien réelle ou prison mythique, présence symbolique ou physique de la cage, la question du corps en prison n'en a pas fini d'être le centre d'où s'expriment toutes leurs blessures. Mais, pour ces femmes, la danse reste la clef pour accéder à un regard serein sur elles-mêmes et au chemin pour "en sortir".